Pendant les visites de familles, les travailleurs sociaux vont effectuer un travail de pédagogie auprès des parents pour leur expliquer une formation mal connue et pourtant riche en opportunités : la formation Soins et beauté.
Créée en 2015, la formation Soins et beauté est ouverte à huit élèves par promotion, dix à partir de septembre 2019. Cette formation est venue s’ajouter aux quatre autres (cuisine, service en salle, réception et service d’étage) pour répondre aux besoins croissants de l’industrie hôtelière de luxe. En effet si les massages font partie de la culture cambodgienne, les centres de beauté des grands hôtels recherchaient une main d’œuvre qualifiée dont les compétences répondaient aux exigences des standards internationaux. De plus, au vu de l’essor fulgurant du tourisme (le Cambodge a accueilli 701 000 touristes en 2003 et plus de 5, 6 millions en 2017, selon le rapport du ministère du Tourisme d’octobre 2018), la clientèle est de plus de plus en plus nombreuse.
Agir pour le Cambodge a été accompagné par la fondation Sisley d’Ornano pour définir le contenu de la formation Soins et beauté. Comme les autres formations de Sala Baï , elle est dispensée à travers des cours théoriques (anatomie), des séances de pratique (au centre de beauté d’application de l’école) et de stages (deux fois deux mois) dans un établissement hôtelier partenaire de l’école, ceci afin de préparer les élèves à tous les aspects de leur futur métier. Durant les périodes passées à l’école, les jeunes filles vont pouvoir se former à diverses disciplines comme les massages traditionnels khmers, l’aromathérapie, la réflexologie… A l’issue de la formation, comme les autres élèves elles sont embauchées dans le mois suivant l’obtention de leur diplôme mais ont des revenus plus élevés.
Cette formation présente des avantages notamment en termes d’évolution professionnelle. Les diplômés de la formation Soins et beauté peuvent accéder plus rapidement à des postes à responsabilités ou encore monter leur propre entreprise. Monter ou acheter un centre de soins nécessite un investissement bien moindre que reprendre un restaurant ou un hôtel.
Mais ces métiers restent encore connotés. Pour cette raison, pendant deux mois les travailleurs sociaux vont expliquer famille par famille le quotidien de ces métiers ainsi que leurs perspectives d’avenir avec des photos et des visuels.